
CE QU’IL Y A DANS LES SACOCHES
(Parce que parfois, c’est un objet minuscule qui change le cours du voyage)
Sur la route, il y a les paysages qui défilent… et ce qu’on ne voit pas :
les choix faits avant de partir, les objets glissés au fond d’une sacoche, parfois oubliés jusqu’au jour où ils te sauvent d’une vraie galère.
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Moi, je suis un adepte du light is right : voyager léger, c’est voyager libre. Ici, je te montre tout ce que j’ai emporté pour plusieurs mois sur la route.
Un marteau qui devient ta béquille centrale improvisée pour réparer une crevaison au milieu de nulle part. Un Camel bag suspendu à une branche pour se transformer en douche improvisée.
Tu trouveras aussi ce qui m’a manqué, mes astuces, mon retour d’expérience après des milliers de kilomètres.
Il n’existe pas de liste parfaite. Mais si celle-ci peut t’inspirer, t’aider à préparer la tienne, t’éviter d’oublier l’essentiel… ou mieux encore, te faire laisser à la maison des trucs qui ne servent à rien, alors on aura déjà gagné quelques kilos.
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Bienvenue dans mon tableau de bord matériel.
Tout est là : le nécessaire, l’utile, le vital… et l’essentiel pour rêver encore plus loin.
1. La tenue parfaite n’existe pas.
Pour "le" ou "la" pilote, il n’y a pas d’équipement magique qui convienne à tout le monde : ça dépend des goûts, des habitudes… et parfois juste de la façon dont on aime rouler. ​Pour preuve, je suis parti avec un gilet pare-pierre, alors que Mathilde avait des coques intégrées directement dans son manteau. Deux approches différentes, mais toutes les deux adaptées à nos envies.
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On a surtout misé sur des tenues légères : il est toujours plus simple d’ajouter des couches que d’en enlever… surtout quand on traverse des pays où la chaleur est l’ennemie numéro 1.
accessoires complémentaires
Je suis parti avec trois paires dans les sacoches (merci Décathlon).
Au début, on avait aussi pris des masques de cross… mais ça prend trop de place. Alors, au Pakistan, on a filé nos masques aux Levies. Eux contents, nous plus légers. De toute façon, on est clairement team visière ouverte + lunettes : plus simple, plus pratique. T’as le vent dans le visage, les odeurs, la poussière… bref, avec les lunettes, tu es vraiment plongé dans le voyage. Les lunettes ? J’en use, j’en raye, j’en perds… et j’en remets une paire. Un vrai consommable.
Indispensables. Avec un casque Adventure, bien ventilé mais rarement bien isolé, le vent te fracasse vite les tympans. Quand tu roules toute la journée c’est pas un détail. On est partis avec 3 ou 4 paires chacun : faciles à perdre en retirant le casque à l’arrache, en les glissant dans une poche ou en les oubliant quelque part. Petit accessoire, énorme différence. Tes oreilles te diront merci.
2. BAGAGERIE
Un jour, en plein road trip au Maroc, j’ai perdu… non pas ma valise, mais tout le système de fixation. Depuis, j’ai compris : le rigide, c’est bien jusqu’à ce que ça casse. En tout-terrain, tu tombes. Et quand tu tombes, mieux vaut que ça plie que ça casse.
Les souples ? Plus légères, moins dangereuses, adaptables à toutes les galères.
Oui, ça ferme pas. Oui, t'a pas le look d’alpiniste bavarois bien organisé… Mais au moins, Elles encaisseront. Elles rebondissent, s’écrasent, épousent les formes de la piste quand tu chute.
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Team souple. Pas pour le style… pour la survie.
Sac à dos Packman - ORTLIEB
Les sacs à dos
Je sais, rouler avec un sac dans le dos, c’est pas l’idéal. Mais sur un long voyage, c’est vite indispensable. Pourquoi ?
Parce que tu gardes tes papiers, ton passeport, ton carnet de douanes toujours avec toi. Tu descends de la moto ? Tu les as sur toi. Et en cas de galère, comme ce passage à gué en Mongolie où ma moto est restée 2min sous l’eau, moi, j’étais au sec, avec l’essentiel sauvé dans le dos. Léger, compact, réservé aux trucs importants. On ne met pas un gonfleur dedans ni une clé de 12, hein.
Dans le même style suis pas fan du poids dans le dos, mais une pochette hydratation, sur un long trip, c’est ultra utile. En off-road ou en plein cagnard, comme en Inde sous 46°C ou au Pakistan où les escortes s’arrêtent pas… pouvoir boire en roulant, c’est vital. On ne le remplit pas systématiquement, mais parfois, ça sauve la mise. Et bonus : le nôtre avait un adaptateur douche. Tu le remplis, tu le suspends à un arbre… et hop, une petite toilette rapide.

3. MATOS DE CAMPING
Je le redis : light is right.
En plus du matos principal, on avait juste pris une popote et un réchaud, puis basta. Pas de chaise de camping, pas de table pliante. C’est sûr que pour un road trip en mode full bivouac, j’aurais sans doute embarqué les fameuses chaises pliantes Décathlon : elles prennent peu de place et permettent vraiment de se détendre.
Encore une fois, tout est une histoire de compromis. On avait déjà pas mal de matos, alors tout ce qui était superflu, on l’a exclu sans hésiter. Mais pour un road trip plus orienté bivouac, c’est clairement du matos que je recommande.
CHAISE DE CAMPING 500 M - le modèle 900XL prend un peu plus de place mais est clairement plus confortable.
4. LES OUTILS
Ici, on attaque du lourd.
C’est peut-être la rubrique la plus importante du voyage : celle où se mélangent la vraie utilité, l’angoisse de tomber en panne au milieu de nulle part, et la peur de ne pas pouvoir réparer.
C’est aussi une catégorie piégeuse… Parce qu’en matière d’outillage, on ne parle pas de quelques grammes, mais de kilos qui s’accumulent vite. Chaque décision compte : un outil en plus, c’est du poids à trimbaler tous les jours, mais un outil en moins, c’est peut-être la galère assurée.
Ici, on cherche l’équilibre parfait entre légèreté et autonomie — ce qui fait la différence entre un road trip fluide et un cauchemar sur le bord de la route.
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​On finira presque toujours par trouver quelqu’un pour nous aider à réparer — ce n’est pas ça le problème. On ne restera pas bloqués indéfiniment.
La vraie question, c’est : combien de temps va-t-on rester immobilisés ?
Quelques heures ? Une journée ? Une semaine entière ?
Souvent, la réponse se joue sur cette liste d’outils. Et c’est là que se fait toute la différence entre reprendre la route avant la tombée de la nuit… ou passer trois jours à attendre une pièce au fin fond de nulle part.
Kit de rustine vélo c'est indispensable pour réparer une crevaison de chambre à air en pleine route.
Léger, compact et facile à utiliser, il peut littéralement sauver une journée de voyage.
Ma trousse Facom : incroyable, t’as tout ce qu’il faut pour la bobologie moto là-dedans.
Solide, complète et bien pensée, c’est un vrai must have pour éviter que la moindre bricole devienne un problème.
Outil dédié pour accéder et remplacer une bougie facilement. Compact, mais costaud, il t’évite bien des jurons si une bougie te lâche au mauvais moment.
Parce que les galères ne choisissent pas toujours de se produire de jour.
Voir ma crevaison au Pakistan… en pleine nuit. Là, t’es bien content d’y voir clair.
Pour moi, c’est indispensable.
C’est tellement bête de rester bloqué à cause d’un détail aussi petit, et ça prend zéro place.
Les problèmes de valve arrivent plus vite qu’on ne croit, et là, t’es bien content d’avoir ça sous la main.
Là, je fais dans le perfectionnisme…
Mais j’aime bien l’avoir au cas où je dois vraiment serrer un truc avec précision.
Robuste et efficace, il permet de travailler proprement, même au bord de la route.
Perso je prends des modèle type Michelin : leurs ergos t’éviteront de pincer la chambre à air au remontage.
Pour remplacer ou réparer un câble d’embrayage ou de freins cassé. Petit par la taille, mais énorme par l’importance, il peut te sortir d’une vraie galère.
Perso, j’ai déjà claqué un câble d’embrayage… et là, crois-moi, t’es bien content d'en avoir un autre.
Un jour, un impact de gravier a percé mon radiateur… vidé en 30 secondes.
Il nous a fallu 5h pour trouver cette fiole magique — et encore, on était en Europe !
Depuis, j’en ai toujours une dans ma sacoche.
Une mauvaise chute, le carter qui se fend sur un caillou…Bah là, t’es vraiment content de pouvoir colmater et repartir.
Compact, efficace, et potentiellement sauve voyage.
On est partis avec des téléphones de chantier : robustes, étanches, grosse batterie.
Ils ont fait le taf parfaitement pour la navigation et le téléchargement hors ligne des cartes.
Vraiment très satisfaits de ce choix.
Totalement complémentaire au riselant.
Du scotch d’électricien pour les faisceaux, et du scotch américain renforcé pour tout ce qui doit tenir vraiment costaud.
Parfait pour colmater rapidement un trou sur un pneu tubeless.
Simple à utiliser et ultra fiable, c’est la solution express pour repartir sans perdre des heures.
Compact et pratique, il regonfle ton pneu en quelques minutes. Avec Mathilde nous en avions même deux tellement la pression des pneus est un sujet important en moto.
Sans doute l’outil que j’utilise le plus.
La pression des pneus, c’est trop important : je l’ai toujours dans la poche, et dès que j’ai un doute ou que je soupçonne une crevaison je contrôle. Clairement le MUST have n°2.
On avait un tracker GPS sur les motos, et c’est incroyable. Que tu sois en Iran, Pakistan ou Inde, tu as la localisation au mètre près en temps réel. Tu peux même mettre une alarme sur ton téléphone si elle bouge. (Abonnement 9€/mois)
Est-ce que j’ai vraiment besoin de préciser qu’avec ce truc, tu peux réparer une tonne de trucs sur une moto ?
Du bricolage rapide au dépannage improbable, ça sert toujours.
La panne d’essence, ça fait toujours peur.
Avec ça, tu peux siphonner un autre réservoir en deux-deux.
Astuce : achète du tuyau pour aquarium en animalerie, ça fait le même taf.
SANGLES et pièces de rechange
Je pars toujours avec un paquet de sangles — on en avait au moins dix.
C’est incroyable tout ce que tu peux faire avec : les couper pour en faire des petites (parfait pour sangler un pneu sur les crash-bars), les assembler entre elles pour faire plus long et tracter une moto (comme on l’a fait en Inde), ou encore régler la tension pour un chargement parfait.
Franchement, c’est le must have n°3 : ça ne coûte rien, ça dépanne de tout, et c’est indispensable dès qu’il faut ajouter du chargement : un vrai sujet sur les longs voyages.
Côté pièces de rechange, pas de modèle précis à donner : tout dépend de ta moto, de son âge et de sa mécanique.
Mais une chose est sûre : partir avec un minimum de pièces légères et utiles peut transformer une panne potentiellement bloquante en simple contretemps.
De notre côté, on avait embarqué des bougies neuves (ça ne pèse rien et ça peut sauver un moteur capricieux), quelques joints spi pour réparer les fuites d’huile, un levier d’embrayage et un levier de frein de rechange, parce que ça, ça casse vite en cas de chute bête.
On avait aussi quelques fusibles, tout simples mais vitaux : un fusible grillé et c’est parfois toute l’électricité qui te lâche.
Tout ça tient dans un petit sac, ne pèse quasiment rien et peut littéralement sauver une étape, voire un voyage entier.
Par contre, oublie les kits chaîne, filtres à air ou filtres à huile : c’est encombrant, tu en trouves presque partout et ça ne vaut pas le poids qu’ils prennent.
Je n’avais pas pris de voltmètre, mais c’est vrai que ça pourrait être un bon complément si tu as de la place. Ça aide à diagnostiquer une panne électrique sur place… mais à mon avis, ça reste un luxe plus qu’un indispensable, surtout si chaque centimètre dans les saccoches compte.










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