
CHINE

La Chine, c’est une claque. Et pas seulement pour ses paysages : c’est aussi la manière dont on y est entré, par le Tibet.
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Dès les premiers kilomètres, on roule à des altitudes folles, dans un silence presque irréel, coupé seulement par le vent sec et froid. Chaque virage dévoile un décor toujours plus grandiose, comme si la route nous hissait peu à peu vers un autre monde.
L’air est rare, chaque inspiration est plus courte que d’habitude, et pourtant on continue à grimper… jusqu’à franchir un col à 5 200 m en moto. Là-haut, l’oxygène manque, mais le bleu du ciel est d’un éclat presque irréel, comme si la lumière elle-même avait changé.
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Le point culminant, ce sera le Mont Kailash. Un nom que je ne connaissais même pas une semaine avant, et qui aujourd’hui est gravé dans ma mémoire. On y a effectué l’un des pèlerinages les plus célèbres et exigeants d’Asie : 42 km autour de cette montagne sacrée, au cœur du plateau tibétain. Deux jours d’effort, d’altitude et d’émotions brutes.
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Puis, la route nous emmènera à travers toute la Chine, du sud au nord, en longeant l’ouest reculé. Des régions désertes, où presque personne ne vit, où l’horizon semble infini. Des journées entières à rouler sans croiser âme qui vive, à se sentir minuscule face à l’immensité.
Une aventure humaine
Mais cette aventure ne se résume pas aux paysages. Elle est indissociable des rencontres : Françoise, Rose-Marie, Jumpa et Eko. Sans eux, ce voyage n’aurait pas eu la même saveur… et, soyons honnêtes, il n’aurait sans doute pas eu lieu du tout. Leur présence, leur aide et leur bonne humeur ont marqué chaque étape.
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Traverser la Chine en moto, c’est un mélange unique : l’effort physique, l’immersion culturelle, l’isolement, et cette impression de toucher quelque chose de plus grand que soi. Une étape forte, qui restera comme l’un des chapitres les plus intenses et inoubliables de ce voyage.
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Une traversée unique de la Chine, entre hauts plateaux tibétains et immensités désertiques de l’ouest.















